Selon le baromètre 2022 du club des dirigeants réseaux et télécoms (CRT), le marché des solutions de communications d'entreprises représenterait actuellement 300 M€ en France, soit une croissance de 7 % par rapport à 2021.
Le 8 décembre dernier, le CDRT présentait, à l'occasion d'un rassemblement de la Confédération des PME (CPME), son baromètre 2022 sur l'évolution du marché français des solutions de communications d'entreprises. L'occasion de réunir plus de 150 opérateurs et intégrateurs français et de leur dévoiler les principaux enseignements de l'étude en commençant par la valeur du secteur des communications d'entreprise qui devrait croître de 7 % en 2022. L'ambition générale est d'atteindre une croissance à deux chiffres en 2023. Un objectif amplement réalisable selon Laurent Silvestri, directeur de l'alliance stratégique chez l'éditeur Dstiny, « le marché est porteur en dépit de la conjoncture économique. Notamment depuis le covid qui a créé des opportunités : digitalisation, télétravail, mobilité ».
Des clients de plus en plus exigeants
Le baromètre révèle par ailleurs que les solutions de communications cloud sont devenues la norme et sont les plus implémentées selon 96 % des intégrateurs. À noter que 40 % de ces derniers travaillent pour cela avec le fournisseur 3CX. Parallèlement, 90 % des opérateurs disposent aujourd'hui d'une offre complète voix/data, fixe/mobile et pour 50 % d'entre eux d'une offre d'hébergement. Des solutions qui répondent aux besoins des clients, de plus en plus demandeurs d'offres de convergence fixe/mobile, idéales pour le travail hybride. Dans le même temps, ils (72 %) attendent également plus de conseils, un accompagnement de proximité et des solutions de communication pleinement intégrés à leurs autres logiciels métiers (CRM, SIRH, etc). À cela s'ajoute, la nécessité pour eux de sécurisé l'ensemble des données échangées au sein des applications de communication.
C'est donc logiquement que le baromètre considère que les grandes opportunités de croissance en 2023 tourneront autour de la cybersécurité, du travail hybride et de la collaboration. Cependant, loin de prendre leur croissance pour acquise, 67 % des opérateurs estiment qu'ils vont devoir se battre pour attirer les clients, notamment face à la concurrence accrue de Zoom, Microsoft Teams ou encore Google Meet. À cela s'ajoute les difficultés liées à conjoncture économique qui, selon 33 % des opérateurs a entrainé un rallongement du délai de prise de décision des clients. Notamment par manque de visibilité sur leurs perspectives de croissance.
La France légèrement à la traîne
Bien que l'écosystème français soit en marche, à l'échelle internationale l'Hexagone a un train de retard par rapport à certains de ses voisins. À titre d'exemple, le marché français des solutions de communications d'entreprise représente actuellement 300 M€ contre plus de 800 M€ au Royaume-Uni. De même en termes de pénétration de marché. Tandis que la part de marché de la France est d'aujourd'hui 10 %, celle de l'Espagne atteint presque 20 % et celles des Pays-Bas et du Royaume-Uni plus de 30 %. Preuve que les marchés européens se trouvent à des niveaux de maturité différents.
« Nous observons que l'innovation en termes de communication et de collaboration vient des marchés anglo-saxons (UK et USA) et qu'en termes d'adoption, ce sont les pays nordiques qui sont le plus rapide. En France, nous prenons un peu plus de temps à changer nos habitudes, mais ça arrive », commente Laurent Silvestri. D'ici à 2025, le baromètre estime que la part de marché de la France atteindra environ les 30 %, tandis que celles des Pays-Bas et du Royaume-Uni dépasseront les 50 %.
Méthodologie
Le baromètre sur le marché des solutions de communication B2B a été réalisé par Scholé Marketing et commandité par le CDRT. L'enquête a été menée par Internet entre le 15/09/22 et le 15/11/22. 90 entreprises ont été interrogées (opérateurs et intégrateurs), toutes revendiquent un chiffre d'affaires supérieur à 5 Md€, minimum 25 000 employés et plus de 100 000 clients.
Compte rendu de la table ronde CDRT - Mirantis sur le Edge Computing
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Le 27 septembre, dans le cadre de la CloudWeek Paris, le CDRT et Mirantis ont organisé une table ronde sur le thème « Comment le Edge Computing** va-t-il favoriser la création de nouveaux services pour les entreprises de toutes tailles avec la montée en puissance des réseaux 5G de l’IOT et de l’IA ? »
Une soixantaine de responsables de l'ecosystème du CDRT y ont participé.
Rappelons que cet événement a été rendu possible grâce au partenariat de Alliance-Com ... ainsi que celui de nos partenaires Guest : Alcatel-Lucent Enterprise, Gigaset,Jabra, Snom, TP-link
Le mot d'introduction du Président du CDRT
Cher confrères, chers amis,
Nous sommes très heureux de vous compter parmi nous ce soir pour fêter ce jour particulier. 10 ans et que de bons moments passés ensemble. Le CDRT a toujours été un Club bienveillant, à l’image de Philippe, Pascal, et les premiers membres de l’aventure.
Le CDRT était devenu, nécessaire pour partager, nécessaire pour comprendre comment se mettre en marche, sur un marché en pleine transformation technologique avec l’arrivée du Cloud et de la Voix sur IP et surtout un marché riche en opportunité.
Durant ces 10 ans, le Club n’a cessé de se développer. Nous avons de nombreux nouveaux membres qui remplacent ceux qui se font racheter ou qui partent en retraite.
Je suis personnellement membre depuis la première année et je n’ai cessé de prendre du plaisir à venir à nos événements, pour vous retrouver.
En 10 ans, nous avons réalisé tellement d’évènements prestigieux, la maison des polytechniciens ou le Sénat mais je me rappelle ce premier restaurant, l’école hôtelière de … et bien sur les délicieux buffets de notre chef lyonnais Fred Gaston, qui nous tristement quitté en septembre l’année dernière.
Durant 10 ans le CDRT nous a apporté beaucoup d’informations précieuses, nous avons pu participer à des centaines de tables rondes et d’interventions, nous permettant de mieux construire nos stratégies et ensemble prendre une place forte sur le marché des télécoms d’entreprises. Je voudrais remercier tous les adhérents du Club pour leur confiance et leur participation amicale à tous nos événements durant ces 10 dernières années.
Je souhaiterais inviter à mes côtés, nos administrateurs et je vous remercie de les applaudir vivement.
Bertrand Caron, Isabelle Sinegre, Arnaud Blanckaert, Yves Decante, Noel Minard, Maryline Barillot, Pascal Prévot, Philippe Sordet. Nous vous remercions tous pour votre investissement et votre engagement au sein du CDRT. Je voudrais aussi inviter sur scène Stéphane Grasset, Eric Assaraf, Frederic Décart.
De gauche à droite : Eric Assaraf, Frédéric Décart, Stéphane Grasset, Philippe Sordet, Noël Minard, Pascal Prévot, Marylin Barillot, Isabelle Sinègre, Bertrand Caron et Laurent Silvestri. Absents sur cette photo : Arnaud Blanckaert et Yves Decante
Et pour finir, je dirais que le Club a avant tout permis des rencontres, des échanges, des centaines d’opportunités business ou de nombreux mariages d’entreprises. Nos entreprises représentent plusieurs milliards de chiffres d’affaires et notre croissance démontrent la pertinence de notre positionnement et de nos offres. Notre marché est encore en pleine transformation avec la softwarisation des réseaux comme celle de la téléphonie, l’hybridation des modes de travail ou encore les cybermenaces. Le Club CDRT est plus que jamais important pour notre écosystème, pour chacun d’entre nous.
Le CDRT, créé en 2012, fête son 10ème anniversaire. Au fil des ans, ses adhérents ont participé à l'élaboration de l'écosystème réseaux et télécoms partout en France.La mission se poursuit au rythme de la mutation digitale. Par Benoît Huet - EDI N°120 - Septembre 2022
Intervention de Luc Podrzycki - Consultant avec plus de 20 ans d'expérience dans la transformation digitale dans le domaine des Réseaux, Télécoms et Cloud : SFR, Orange, La Poste Mobile, Commission Européenne, Colt, Sierra Wireless, Thales, Free, MEDEF, UNSA... -
Luc nous a parlé de l'évolution rapide de nos domaines d'interventions provoquée par les changements technologiques et la manière dont le marché, c'est à dire nos clients, désire être adressé.
Interview de Grégory Rogé - channel director France - SNOM Technology Gmbh
Interview de Stéphane Balmont - Channel manager JABRA à l'occasion des 10 ans du CDRT le 30 juin 2022. "Le marché et le CDRT évoluent vers le monde des applications"
Interview de Gregory Cardoso - Key account manager - Gigaset à l'occasion des 10 ans du CDRT
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Bientôt une nouvelle convention collective pour les intégrateurs télécoms
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Par Fabrice Alessi | mis en ligne le 26 jan 2022
EBEN a joué des coudes pour devenir aussi le syndicat des intégrateurs télécoms
Pour des raisons historiques, les intégrateurs télécoms appliquent en majorité la convention de la métallurgie qui n’est plus en adéquation avec leur métier.Crédit photo : D.R.
Dépourvus jusqu'ici d'une convention collective correspondant à leur métier, les intégrateurs télécoms figurent désormais dans celle défendue par la fédération EBEN. Pour devenir représentatif de la profession, le syndicat a dû lever l'opposition de l'HumAPP, son homologue de la branche télécoms.
La fédération EBEN (Entreprises du Bureau et du Numérique) défend et représente depuis de nombreuses années notamment les intérêts des entreprises engagées dans le commerce de proximité de produits informatiques et bureautiques. Tout récemment, le syndicat patronal a également obtenu d'inscrire le métier d'intégrateurs télécoms et d'opérateurs de services numériques de proximité dans la convention collective qu'il porte (idcc 1539). C'est l'aboutissement d'un long travail qui l'avait notamment amené à fusionner avec la FICOME en 2012, pour intégrer dans ses rangs nombre de professionnels de la communication d'entreprise. Si elle n'a obtenu de devenir représentative de ces prestataires que récemment, c'est parce que la fédération buttait jusqu'ici sur l'opposition de l'HumAPP. Cet autre syndicat patronal est le seul à défendre la convention collective nationale des télécommunications dans laquelle il voulait lui aussi faire figurer les intégrateurs télécoms.
Un accord conclu avec l'HumApp... En réaction, EBEN a donc changé son fusil d'épaule en candidatant auprès du ministère du travail pour devenir, comme l'HumAPP, représentatif dans la branche télécoms. Une façon, explique la fédération présidée par Loïc Mignotte, de répondre à la demande de ses adhérents intégrateurs télécoms qui souhaitent appliquer une convention collective adaptée à leur activité. Pour des raisons historiques, ceux-ci appliquent en majorité la convention de la métallurgie qui n'est plus en adéquation avec leur métier. EBEN était sur le point d'obtenir le feu vert de l'administration mais, après différents échanges avec l'HumAPP, il lui est apparu plus opportun de retirer sa candidature et d'élargir le champ d'application de sa convention collective (idcc 1539) aux « entreprises indépendantes qui ont pour activité principale la vente, l'installation, l'intégration et la maintenance des infrastructures réseau et télécom internes de leurs clients ».
...qui n'avait pas trop le choix Ça, c'est pour la version officielle. Elle élude le fait que c'est une passe d'armes qui s'est jouée entre les deux syndicats patronaux. Si la fédération a candidaté pour siéger à la table des négociations portant sur la convention des télécoms, c'était pour forcer la main de l'HumApp. EBEN sait en effet mieux que quiconque qu'il n'y a aucun intérêt pour les intégrateurs télécoms à rejoindre les quelques 50 adhérents (Orange, Colt, Altice-SFR, Bouygues Télécoms...) de l'HumAPP qui défend une convention collective taillée pour les opérateurs d'infrastructures. Mais en menaçant sérieusement le monopole de la représentativité de l'HumApp dans les télécoms, la fédération a obtenu de ce dernier qu'il abandonne ses velléités sur les intégrateurs télécoms.
Un échange de bon procédé avec le CDRT Parallèlement à l'obtention d'obtenir le droit de défendre les intégrateurs télécoms sur le volet social, la fédération EBEN s'est associé aux CDRT (Club des Dirigeants Réseaux et Télécoms) sous la forme d'un échange de bon procédés. Ce club d'affaires, qui réunit des fournisseurs et des prestataires de services du monde des télécoms, va faire figurer dans ses événements des interventions d'EBEN pour fournir à ses adhérents des informations pointues sur les problématiques sociales et légales de la profession. Dans le sens inverse, le CDRT va intervenir auprès des membres d'EBEN pour fournir à ceux évoluant sur le marché des télécoms des informations pointues sur leur secteur avec une forte connotation technique. L'intérêt pour les deux partenaires est aussi de pouvoir élargir le nombre de leurs membres. Plus d'une centaine d'intégrateurs télécoms adhèrent au CDRT, contre 350 environ à la fédération EBEN.
Compte rendu de la matinale CDRT du 18 novembre 2021 : le Baromètre
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Le 18 novembre 2021, profitant d'une fenêtre de calme dans le contexte pandémique, nous étions plus de 120 professionnels réunis à l'Espace Hamelin, pour écouter la restitution de l'étude réalisée par Scholé Marketing pour le CDRT et assister à la tenue de 2 tables rondes qui ont réunies des experts des sujets abordés. Retrouvez l'agenda et les intervenants sur cette page https://www.cdrt.fr/lesevenements/evenements/evenement/298.
EDITO du Président du CDRT
Depuis 2020, la pandémie a accéléré la transformation de notre industrie, déjà entamée depuis plusieurs années avec la fin annoncée du réseau cuivré (RTC), le déploiement du haut débit fixe et mobile et la migration progressive vers le Cloud. A l’heure ou plus de 91% des français souhaitent pratiquer le télétravail au moins 2 jours par semaine, ce nouveau mode de travail transforme le quotidien des salariés et digitalise les espaces de travail. Le travail devient hydride et la mobilité des collaborateurs se démocratise. La téléphonie dans le Cloud devient la nouvelle norme. Les visioconférences ont rempli notre quotidien faisant émerger brutalement de nouveaux acteurs, tel que Microsoft Teams ou Zoom. Parallèlement, les équipementiers traditionnels de la téléphonie d’entreprises semblent se résoudre à conclure des accords exclusifs avec l’américain RingCentral pour rattraper leur retard dans le domaine, brisant ainsi 40 ans de relations historiques avec leurs partenaires installateurs intégrateurs.
Le passage au très haut débit fixe et mobile, permet aux entreprises d’accélérer leur transformation numérique, la virtualisation des espaces de travail, la digitalisation de leurs canaux de vente. Pour autant, elles demandent des infrastructures solides et rassurantes, tant sur la qualité, que la disponibilité ou encore la sécurité face à la croissance des cybermenaces. L’installateur intégrateur d’hier, spécialiste des réseaux informatiques et télécoms, devient progressivement le spécialiste du numérique. Un acteur de proximité, de confiance, prenant ses clients par la main pour les accompagner sereinement dans les nombreux nouveaux défis du Numérique.
La migration accélérée des solutions réseaux et télécoms vers le Cloud impose aux installateurs intégrateurs un nouveau modèle économique, plus vertueux. Elle représente une opportunité unique pour ces installateurs intégrateurs traditionnels, qui se transforment depuis plusieurs années en opérateurs alternatifs en y voyant un moyen d’écrire une nouvelle histoire sur le marché des Télécoms d’Entreprises. Grace à un accès relativement ouvert aux infrastructures fixes et mobiles des opérateurs majeurs, ils sont désormais capables d’innover afin d’apporter des services sur mesure et un accompagnement de proximité, permettant aux entreprises de se numériser en toute confiance.
Face à l’ensemble de ces changements, le CDRT publie en 2021, son premier baromètre des Télécoms d’Entreprises. Ce baromètre a pour objectif de mettre en lumière la manière dont les opérateurs de services numériques ont adapté leurs offres pour répondre aux attentes de leur clients et contribuent ainsi à la transformation numérique des entreprises françaises, sur l’ensemble du territoire.
Nous remercions l’ensemble des membres du CDRT qui ont accepté de participer à l’élaboration de ce document réalisé en collaboration avec le Cabinet Scholé Marketing, et nous espérons qu’il vous apportera des données précieuses sur notre industrie et son rôle stratégique aux cotés des petites et moyennes entreprises de nos territoires.
Article publié dans EDI : Le CDRT prend le pouls des Télécoms - EDI mag numéro 113 - Décembre 2021
Présentation du Club, prochains événements, introduction du sujet de la matinale
Téléchargez la synthèse publique du rapport du Baromètre 2021 du CDRT
Télécoms d'entreprise un secteur en pleine consolidation
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Par Claire Garnier | le 1er avril 2021
La numérisation des PME agite le marché des télécoms d'entreprise
Aiguillonnées par la crise sanitaire, les PME accélèrent leur transition numérique. Elles font leur marché auprès des mastodontes, comme Orange, mais aussi des 2.000 opérateurs alternatifs qui proposent des solutions et expertises spécifiques. Ce secteur est en pleine consolidation.
Avec sa box Internet fibre optique pour les professionnels, Free a annoncé le 23 mars vouloir « révolutionner » un secteur dominé par Orange (60 % du marché des télécoms d'entreprise) et SFR (20 %). C'est un nouveau pavé dans ce marché de la fibre professionnelle que l' Arcep, l'Autorité de régulation du secteur, avait déjà tenté de secouer en 2016 en favorisant la création à Paris d'un opérateur de gros, Kosc. Racheté en 2020 par le normand Altitude Infra , Kosc (80 salariés et 60 recrutements annoncés pour 2021) promet « au meilleur tarif » des lignes très haut débit aux opérateurs de services aux entreprises.
Sur ce deuxième étage du marché des télécoms, celui des services, la concurrence est déjà très installée mais elle accélère avec la numérisation à marche forcée des entreprises. Ils sont en effet 2.000 opérateurs, de toutes tailles, à proposer des solutions et expertises spécifiques : téléphonie fixe et mobile, cloud, raccordement multisite d'enseignes et de collectivités (comme Linkt, filiale d'Altitude), outils collaboratifs (comme le francilien Foliateam). Ou encore des services hébergés, comme le nancéien Adista (110 millions d'euros de chiffre d'affaires) qui, en février dernier, a fait l'acquisition de son concurrent parisien Waycom (40 millions d'euros de chiffre d'affaires).
Google et Amazon
« Le secteur est en pleine consolidation », observe Laurent Silvestri. Le président du Club des dirigeants réseaux et télécoms (220 membres) dirige surtout Open IP, un spécialiste des communications sécurisées dans le cloud installé à Clichy près de Paris, qui dégage 20 millions d'euros de chiffre d'affaires. Deux ans après avoir été racheté par le groupe belge Destiny, il a, lui-même, annoncé en mars le rachat de son confrère parisien Alliantel (9 millions de chiffre d'affaires).
Ces opérateurs dits « alternatifs » doivent en effet jouer des coudes face aux acteurs de la tech américaine (8X8, RingCentral, Zoom), à Google et Amazon, aux groupes comme Atos et, bien sûr, à Orange, qui revendique être « le seul à être sur tous les métiers d'opérateur réseau, de fournisseur de services digitaux, de cybersécurité et d'hébergement ».
La période est porteuse car la crise sanitaire accélère la numérisation des entreprises, avec l'essor du travail à distance, le besoin de protection contre les cyberattaques, en forte hausse, ou encore le « click & collect » dans les commerces. « Nos ventes de solutions packagées de sites Internet - création du site, maintenance et référencement - ont été multipliées par 4 en un an », indique Pierre Jacobs, directeur Orange Grand Ouest, qui compte 200 conseillers PME.
Paradoxe français
« Les entreprises s'arment aussi en vue de la reprise », observe Sébastien Morin, président d'Hexatel, opérateur réseaux installé à Rennes (300 salariés dans 31 agences de l'Ouest). « Elles investissent dans l'accès fibre optique, les équipements de réseau et les outils de collaboration » (tels que Teams, Zoom, etc.). Avant le Covid, les PME avaient aussi pris le pli « d'acheter des services en ligne pour être plus performantes et rechercher de nouveaux clients », ajoute Laurent Silvestri. Et de s'adapter « à la transformation de la relation client qui est désormais omnicanale (avec les mails et les réseaux sociaux) et plus seulement vocale ».
Mais les PME viennent de loin. « Il y a un paradoxe français », pointe Paul Le Dantec, directeur général de Kosc . « Le déploiement de la fibre optique a été favorisé pour le résidentiel où nous sommes parmi les premiers en Europe, mais nous restons en retard sur la numérisation des entreprises, 16e sur 28. » Un rattrapage qui va nourrir ce secteur des télécoms d'entreprise en pleine effervescence.
* adhèrents du CDRT
CR de la table ronde web du 30/03/2021 sur l'éco-responsabilité
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Pour visionner l'intégralité des 2 heures de cette conférence ... vous devez vous identifier sur le site
C’est à nouveau plus de 60 personnes qui se sont inscrites à ce 10ème webinaire du CDRT portant sur l'écoresponsabilité dans notre filière.
L’évolution du contexte règlementaire, avec la loi AGEC ou encore la loi Climat ainsi que l’engagement grandissant des entreprises dans les enjeux de responsabilité sociétale, montre que la filière Télécoms d’Entreprises doit elle aussi s’engager.
Le CDRT est devenu ambassadeurs de l’initiative Planet Tech’Care aux côtés du Syntec Numérique, afin de mettre à la disposition d’acteurs engagés les outils pour réduire l’empreinte environnementale du numérique. Pour en savoir plus : https://www.planet-techcare.green. Ce premier webinar nous a permi d'expliquer le contexte et l’action du CDRT et de se focaliser sur le cycle de vie des équipements informatiques et télécoms. Il avait pour but de vous apporter une idée claire de la manière dont les équipements doivent être traités (de son achat à sa fin de vie).
Table ronde vidéo du CDRT sur le thème :
« Construire ensemble des télécoms d'entreprises responsables : Comment mettre en œuvre un circuit éco-responsable sur les équipements Réseaux & Télécoms ? »
Les intervenants :
Laurent Silvestri, président du CDRT et Fondateur de la Fondation Act for a Better Planethttps://actforabetterplanet.com, une fondation abritée par la Fondation de France, engagée pour un numérique responsable et durable. Laurent nous a d'abord présenté l'actualité du CDRT et a fait des annonces quant au lancement d'un baromêtre marché ... voir la présentation en pdf
Le CDRT est ambassadeur de l'initiative Planet Tech'Care démontrant l'engagement du CDRT pour "un numérique durable et équitable" (voir la présentation de l'initiative)
Romuald Ribault, vice-président de l’Alliance Green IThttps://alliancegreenit.org et directeur marketing d'Ecologichttps://www.ecologic-france.com, éco-organisme agréé pour le recyclage. Il nous a présenté les recommandations pour "réduire l'impact du matériel IT et Télécoms et mettre en œuvre un circuit éco-responsable"
Mathieu Galvaing, directeur commercial de Itanciahttps://www.itancia.com, distributeur spécialiste des offres eco-recyclés. Il nous a fait partager son expérience sur "Comment mettre en œuvre un circuit éco-responsable sur les équipements Réseaux & Télécoms"